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QUAND LES MATHEMATIQUES VOLENT AU SECOURS DE LA LITTERATURE …ET VICE VERSA - deuxième épisode

samedi 7 décembre 2019, par Hélène Mazaud

QUAND LES MATHEMATIQUES VOLENT AU SECOURS DE LA LITTERATURE…ET VICE VERSA - deuxième épisode

L’EXpérimentation du document, sa mise en lien avec le récit.

Les élèves possèdent maintenant une connaissance experte du document de proto-lecture (cf. article précédent). Ce que j’appelle le « moment magique » est arrivé. Personnellement, je travaille sur une seule séance.

Chaque élève est face à sa planche. Le schéma agrandi est affiché au tableau et vous pouvez prévoir deux grandes feuilles blanches, des gros feutres, ainsi que les formes découpées pour la séance de « mise en espace ».
N’expliquez, n’annoncez rien…posez juste les conditions de cette première écoute :
« Je vais vous lire/raconter une histoire. Vous ne pouvez pas intervenir, juste écouter le plus attentivement possible ».
Cette première écoute attentive est très importante. Ce silence réclamé va petit à petit les obliger à tisser des liens entre la planche qu’ils ont sous les yeux et l’histoire qu’ils entendent. Déjà dans leur tête des formes prennent identité et tout en vous écoutant ils vont spontanément chercher à valider leurs premières impressions.

A la fin de la première lecture, très peu d’élèves, voire aucun en classe ordinaire, n’ont pas compris que le document était une représentation de ce qui leur était conté. Ecoutez les propositions, laissez se croiser les hypothèses, sans confirmer ni en infirmer aucune. En revanche valorisez, encouragez les échanges d’opinions entre pairs. Lorsque toutes les propositions semblent épuisées proposez simplement de reprendre le récit, mais cette fois ils pourront l’interrompre chaque fois qu’ils auront une proposition à faire.
Au fur et à mesure que des solutions sont émises, les formes découpées sont collées sur les affiches et leur signification notée. Les élèves doivent impérativement justifier leurs choix. Lorsque plusieurs interprétations d’un même symbole se présentent, il est possible de toutes les noter, quitte à rayer ensuite celles qui s’avèreront erronées. Peu à peu, la « légende » du document de proto-lecture va se constituer, construite par les élèves eux-mêmes.
C’est un moment intense et gratifiant pour tout le monde. Les idées fusent, s’entrecroisent, les raisonnements personnels s’expriment, se justifient…Votre classe est un bouillon d’idées, d’illuminations.
Les élèves en ressortent en général enchantés d’avoir « si bien travaillé », d’avoir découvert et maîtrisé le complexe, l’inconnu.

Lors d’une séance suivante ou à a fin de celle-ci, distribuez une légende vierge à chaque élève qui la complètera soit avec l’aide de la légende collective, soit en effectuant une troisième lecture.
Avec des très grands de cycle 3 (surtout s’ils n’en sont pas à leur première modélisation de récit), il est possible lors de la deuxième lecture de distribuer directement la légende vierge en leur demandant de la compléter au fur et à mesure de la deuxième écoute. Ils mettront ensuite en commun les propositions qui seront validées, par leurs échanges, lors de la troisième lecture.

En pages suivantes (document pdf ci-dessous) vous trouverez le texte intégral de l’album « LA GRANDE JOURNEE DU PETIT LIN YI », un modèle de légende vierge et son corrigé. Dans mon prochain article, je développerai l’EXplicitation : comment utiliser les Activités Cognitives et Images Modélisées pour développer, renforcer, améliorer l’expression orale, la connaissance de vocabulaires et bien d’autres choses…

QUAND LES MATHEMATIQUES VOLENT AU SECOURS DE LA LITTERATURE …ET VICE VERSA deuxième épisode