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QUAND LES MATHEMATIQUES VOLENT AU SECOURS DE LA LITTERATURE …ET VICE VERSA

Première partie

mardi 20 août 2019, par Hélène Mazaud

QUAND LES MATHEMATIQUES VOLENT AU SECOURS DE LA LITTERATURE …ET VICE VERSA

Enseignante spécialisée et PEMF, je pratique ACIM (Activités Cognitives Images Modélisées) depuis 1994 après avoir été l’élève d’Henri Planchon, « inventeur » de cette démarche, à l’IUFM d’AUTEUIL. J’ai rejoint l’association ACIM depuis 2014.

Ce premier article est un peu long car il comporte tous les documents « prêts à l’emploi » permettant de mettre en place les activités ACIM proposées autour de l’album choisi :
« La grande journée du petit Lin Yi » de Brenda Williams, illustré par Benjamin Lacombe, traduction de Charlotte Fierens, Éditeur : Milan (2009) Pari.

Créer des ponts interdisciplinaires pour apporter du sens aux apprentissages, accentuer l’apprentissage des différents langages font partie des requêtes des nouveaux programmes. Si ACIM est au départ une démarche mathématique, elle adhère, en revanche, à ces optiques de travail : élargir les champs de la pratique de la langue, orale ou écrite. La langue des mathématiques, bien sûr … mais aussi celle de la littérature. C’est ce versant d’ACIM que je souhaite développer ici : comment l’analyse d’une modélisation de récit (représentation mathématique et symbolique du texte) peut aider à la compréhension et à l’exploitation de celui-ci.

La lecture à l’école ne s’arrête pas au déchiffrage, tous les enseignants le savent bien. La compréhension est l’un des paramètres indispensables de cet apprentissage…voire le premier. Pour les élèves « empêchés », quel que soit cet empêchement, (dyslexies, troubles de l’attention et de la mémoire, troubles du langage…) il est impératif de sortir des sentiers battus, d’innover et de leur fournir un outil propre à leur faciliter la tâche. Ce dernier doit leur permettre d’accéder à des textes en correspondance avec leur maturité affective, alors qu’ils butent sur chaque syllabe, qu’ils oublient dans quel ordre se déroulent les faits, que l’effort mnésique vient dévaluer, impacter, bloquer l’expression orale. Le manque de repères spatio-temporels vient lui handicaper la production d’écrits, la rendant souvent peu cohérente et compréhensible

A côté de cet apport aux élèves en difficulté, la modélisation de récits permet à tous d’accéder, et ce dès la maternelle, à la représentation symbolique, d’entrer dans la numération « dénombrement » et non dans la comptine numérique seule, de travailler le langage oral (vocabulaire, connecteurs de temps, articulation…), et même l’expression écrite. Plutôt qu’un plus long discours, je vous propose d’explorer ensemble un album. Par épisodes-étapes, je vous en proposerai l’exploitation avec ACIM, de la découverte initiale du document de proto-lecture (également appelé « modélisation ») aux extensions possibles. Cela donnera donc lieu à cinq épisodes (un par semaine !).

Ces cinq épisodes suivront la démarche ACIM des « 5 ex » :

EXploration / EXpérimentation / EXplicitation / EXploitations / EXtensions

Ces cinq points ne s’organisent pas dans une chronologie, à part pour les deux premiers. Les trois suivants sont concomitants de toutes les activités menées.
1. L’exploration du document de proto-lecture, sa compréhension topologique.
2. L’expérimentation du document, sa mise en lien avec le récit
3. L’explicitation, elle permet le travail des langages (mathématiques, mais aussi langue orale et langue écrite du récit, dialogue avec les pairs…) la vérification de la compréhension tant du document que du texte, la confrontation et la validation (par les élèves) de leurs hypothèses.
4. Les exploitations en mathématiques, grammaire, vocabulaire, pratique de la langue orale et écrite
5. Les extensions, en exploration du monde (arts du son, géographie…)

Lire la suite (documents inclus) dans le fichier pdf ci-dessous :

ACIM H. Mazaud partie 1

Voir en ligne : Lien vers l’album